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29-04-2024
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Interprétation du coran-Exégèse détaillée-Sourate Al-Baqara(002):Leçon(32-95)-Suite des Versets:(80-85)-Les différents moyens pour récupérer son équilibre moral et spirituel.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

L’être humain possède un instinct inné conforme à la doctrine divine.

  Le verset 80 reprend la parole de Dieu comme suit:

 

« Et ils (les enfants d’Israël) dirent: ‘le feu ne nous touchera que pour quelques jours comptés’. Dis: ‘auriez-vous pris un engagement avec Dieu’. – Car Dieu ne manque jamais à Son engagement – Non mais vous dites sur Dieu ce que vous ne savez pas. »

 

(Coran, sourate la génisse, verset 80).

 L’être humain possède un instinct inné, une prédisposition et une constitution psychique (un psychique). Cette primo nature, ces caractères innés et cette constitution psychique sont en harmonie avec la doctrine divine ; autrement dit, Dieu Tout Puissant à fait en sorte que l’être humain aie naturellement une inclination à aimer la justice ; et Il lui a ordonné d’être juste. La nature humaine a été conçue de sorte qu’elle soit naturellement portée vers la miséricorde, et Dieu ordonne d’être miséricordieux ; qu’elle soit portée vers l’humilité, et Dieu ordonne d’être humble. Ainsi, lorsque l’être humain agit conformément à la doctrine de Dieu Tout Puissant, il se réconcilie avec lui même, et retrouve son harmonie et son équilibre moral.  Il ne fait que cueillir et récupérer un bien-être puisé dans l’obéissance à son Créateur, bien-être indicible, parce qu’à l’origine déjà, la constitution psychique de l’individu est conçue pour être en parfaite harmonie avec la doctrine divine. La preuve réside dans le verset suivant:

 

« Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; Et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! »

 

(Coran, sourate le soleil, versets 7 & 8).

 Sans avoir besoin d’un professeur, ni d’instructeur, ni de conseiller pour nous l’apprendre ou nous l’expliquer, nous savons que lorsqu’un individu dévie de la doctrine divine, sa conscience le rattrape et commence à le tourmenter, et sa nature humaine l’interpelle. Vous pouvez qualifier ce phénomène de complexe de culpabilité, de sentiment d’être en infraction, de crise morale; le constat est que cet individu subit une réalité qui indique qu’il est considéré comme programmé, naturellement enclin, façonné, et conçu pour s’accommoder de la doctrine de Dieu.

La raison conduit l’individu à la connaissance de Dieu:


 Considérons l’exemple suivant. Soit une carte géographique de la Syrie ; une carte en relief, entourée d’une structure en forme de cadre sur laquelle on verse du plâtre liquéfié.

 Lorsqu’il se solidifie, on dispose d’une carte en relief et d’un moule. La correspondance entre la carte et le moule est parfaite. On peut faire un parallèle et dire que la carte constitue l’âme, et le moule est identifié à la doctrine de Dieu. On se rend compte que dans la vie pratique, la concordance de ces deux concepts est étonnante. Le simple fait d’être en bons termes avec Dieu, de revenir à Lui et de prendre position aux côtés du droit, de prendre l’habitude de donner et de se montrer miséricordieux, d’être juste et de se montrer humble et modeste, fait que l’on ressente une paix profonde. D’où vient-elle ? Quelle en est l’origine ?
De même, si on conduit une voiture conçue pour rouler sur le macadam et qu’on la fait rouler sur une piste défoncée, pleine de nids de poule et de crevasses, elle cahote, fait entendre divers bruits, et subit des chocs alors que si elle roule sur une chaussée bitumée, elle évolue de façon impeccable, sans heurts ni chocs et en silence: tout simplement parce qu’elle a été conçue pour rouler sur une chaussée bitumée. Elle évolue dans son élément naturel en quelque sorte.
 L’idée est que l’être humain prend connaissance de la réalité de Dieu grâce à la raison dont il est doté ; et qu’il se rend compte des erreurs qu’il commet grâce à sa nature même, à son penchant, et à sa condition humaine. Le verset suivant est tout à fait éloquent:

 

« Dirige tout ton être vers la religion exclusivement (pour Dieu)… »

(Coran, sourate les romains, verset 30).

 Diriger son être vers la religion exclusivement signifie lui donner l’importance et lui prêter l’attention que montre par exemple un hypertendu qui consulte l’appareil de contrôle de sa tension sanguine alors que ses yeux inquiets scrutent le mouvement de l’aiguille du tensiomètre, et que son ouïe cherche à en déceler, pour les interpréter, tous les signaux sonores. L’être humain devrait agir de même vis-à-vis de la religion, et se donner en entier à cette quête. La nature humaine et le penchant naturel concordent avec ce genre de comportement.

« Et dirige ton être vers la religion exclusivement, telle est la nature que Dieu a originellement octroyée aux hommes… »

 Signifie que l’être humain est programmé en quelque sorte, façonné, conçu de façon innée, et ainsi constitué pour ce but qu’est son existence en harmonie avec la doctrine divine.
 Dans sa constitution physique, l’individu est un ; il est caractérisé par une taille, il possède des membres, un teint, des organes, un cœur, deux poumons, un estomac, des intestins, un foie, un pancréas, des intestins grêles, de gros intestins, une peau, des cheveux, un cerveau, le tout constitue le physique d’un être humain. Cet individu est également constitué d’une âme, un Moi, un ego qui se distingue par des spécificités propres à lui ; il aime bien qu’on s’occupe de lui, et déteste qu’on lui nuit ; il rougit quand il commet des erreurs, et devient cramoisi lorsqu’il est pris en flagrant délit commettant un impair ou une mauvaise action.

 Dieu Tout Puissant la présente ainsi:

« Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; Et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! »

(Coran, sourate le soleil, versets 7 & 8).

 Si l’individu parvient à se détacher de son corps, de cette enveloppe charnelle comme on le qualifie parfois, il découvre ses fautes et ses erreurs.

Lorsqu’un individu désobéit à Dieu, il perd son équilibre moral


 C’est un fait indéniable, lorsqu’un individu désobéit à son Seigneur, il perd son équilibre moral et spirituel. Quelqu’un m’a raconté le fait divers suivant: A une heure du matin à Beyrouth, un conducteur roulait à vive allure. Il heurta mortellement un enfant sorti pour quelques achats chez l’épicier du coin. Personne n’assista à la scène, et l’accident fut imputé à X. Le chauffard, lui, ne put fermer l’œil depuis, et ne connut plus le sommeil durant quarante nuits. Il finit par se rendre chez un psychologue qui lui dit: « Pour pouvoir dormir, il faudra que vous payiez le prix du sang à la famille du défunt, même sans vous faire connaître. » Ce fait divers souligne que l’âme de l’individu possède une propriété innée très forte et pratiquement instinctive: l'instinct inné ou prédisposition. Dieu lui-même à juré par cette âme en ces termes:

 

« Non ! Je jure par le Jour de la Résurrection. Et non ! Je jure par l’âme qui ne cesse de se blâmer. »

 

(Coran, sourate la résurrection, versets 1 & 2).

 Si Dieu n’avait pas doté l’individu d’une primo nature très sensible, ce dernier ne sentirait rien en désobéissant à son Seigneur. On peut me rétorquer qu’il y a des gens qui désobéissent jour et nuit. Je réponds que ce sont des cas d’anomalies exceptionnelles qui surviennent lorsqu’on étouffe la primo nature de l’homme, parce qu’à l’origine, cette prédisposition normalement constituée se surveille et exerce un auto contrôle très strict.
 Ceci constitue une introduction à ce phénomène très grave de désobéissance à Dieu qui mène fatalement à un désordre, à un déséquilibre moral et spirituel qui fait que l’individu sent un effondrement intérieur, il a l’impression d’être nu ; de façon consciente ou inconsciente, il abandonne et délaisse son instinct inné. S’il le fait de façon inconsciente, il se sent mal à l’aise. Pourquoi cet état d’abattement et ce stress ? Pourquoi ce sentiment d’être à l’étroit même dans les grands espaces ? Et c’est lorsqu’on abandonne la doctrine divine qui est en harmonie avec la nature humaine que l’on ressent un désordre moral et un trouble psychologique à un degré tel qu’on a l’impression d’évoluer dans un milieu hostile, telle la voiture conçue pour rouler sur le macadam, et qu’on fait rouler sur une piste cahoteuse, ce qui engendre inévitablement des grincements, des embardées, et des pannes. Tous ces ennuis ont pour origine un principe qui a été délibérément remis en cause ou simplement ignoré: celui que cette voiture a été conçue pour rouler sur une piste uniformément plane comme le macadam, et non sur une piste cahoteuse. Le même principe s’applique chez l’être humain que Dieu Tout puissant a doté naturellement d’un cadeau, à savoir sa nature humaine que cet être décide d’abandonner ou d’ignorer pour adopter d’autres comportements, à savoir le péché, la désobéissance, la transgression, ce qui lui fait perdre ses capacités innées, son équilibre moral et psychologique ; et c’est l’équivalent humain de la panne de voiture.

Les trois possibilités de récupération de l’équilibre :


 Lorsqu’un individu désobéit à Dieu, s’adonne aux péchés et transgresse, abandonnant ainsi la doctrine de Dieu alors que sa nature humaine n’est en harmonie qu’avec cet état, il perd fatalement son équilibre moral. Comment peut-il le récupérer ? Il existe trois possibilités pour ce faire: deux, illégales, et une, juste.

 

1 - Le moyen de récupérer est de se réconcilier avec son Créateur.


 Le moyen le plus sûr de récupérer l’équilibre moral et spirituel perdu est de renouer avec son Créateur en se repentant et en se présentant à Lui drapé d’obéissance. Cette attitude une fois adoptée, l’individu ressent immédiatement une paix intérieure, cette paix qui enveloppe le repentant et dont l’étendue et l’intensité pourraient, si elles étaient répandues et libérées dans l’espace, envelopper une cité entière avec ses habitants. C’est ainsi que lorsque l’individu sent que son Créateur l’aime et que son Dieu est satisfait de lui, qu’il a rejoint la voie de Dieu, qu’il est dorénavant obéissant à Dieu et redevient son humble serviteur, ce chemin qu’il a rejoint lui fait récupérer définitivement l’équilibre moral et spirituel, ainsi que l’harmonie intérieure perdus.

 

 

2 – l' embrasse à une cause perdue pour masquer sa rébellion.


 C’est un moyen qui consiste à s’accrocher à une philosophie d’emprunt perdue d’avance, afin de masquer l’écart pris et l’attitude de substitution adoptée; et c’est ce que le peuple juif a entrepris- en créant l’Etat d’Israël - lorsqu’ils ont traité de menteurs leurs prophètes et se sont intéressés à la vie terrestre en s’accaparant illiauthorment de leurs biens et en trahissant le pacte passé avec Dieu. Ils ont ainsi perdu leur équilibre moral et cherché une philosophie pour masquer leurs déviations en disant:

 

 

« Le feu ne nous touchera que pour quelques jours comptés. »

 

(Coran, sourate la génisse, verset 80)

 Ils prétendent être le peuple élu de Dieu.

 

« Le feu ne nous touchera que pour quelques jours comptés. »

 

(Coran, sourate la génisse, verset 80)

 Mais Dieu répond à leurs allégations dans le verset ci-après:

« Est-ce que vous avez pris un engagement avec Dieu ; car Dieu ne manque jamais à ses engagements. Mais vous dites sur Dieu ce que vous ne savez pas. Celui qui commet un péché… ce sont ceux là qui sont destinés au feu où ils demeureront éternellement. »

(Coran, sourate la génisse, versets 80 & 81).

 Voici un exemple pour illustrer l’idée. Supposons que dans une salle de classe, un élève se plaint au professeur d’avoir été volé ; qu’il ne retrouve plus son téléphone portable. Si l’enseignant empêche les élèves de sortir et se met à les fouiller l’un après l’autre, et retrouve le portable dans la poche de l’un d’eux. Que se passe-t-il avant que le professeur ne décide de punir l’élève, avant de le renvoyer, avant de le vilipender, et avant même de le rabrouer ? L’élève se met à rougir. Pourquoi rougit-il ? Pourquoi son teint devient-il cramoisi ? Pourquoi entend-on des fois quelqu’un dire: « j’aurais voulu que la terre s’ouvre sous mes pieds pour que je puisse m’y engouffrer. » ou bien: « je meurs de honte… » ? Pourquoi une telle attitude ? Tout simplement parce qu’il reste toujours chez l’être humain un reste de nature humaine, cette primo nature dans laquelle persiste encore un reste de dignité et d’honneur. Ainsi est conçu l’être humain. Lorsqu’il désobéit à Dieu, lorsqu’il commet un péché ou un impair, lorsqu’il succombe à un désir ou lorsqu’il agresse autrui, il perd son équilibre moral et doit le récupérer en renouant avec son Créateur, en se repentant à Lui, en Lui renouvelant son obéissance, mais il y en a qui réagissent en adoptant une cause, une attitude et un comportement d’égarement.

Les musulmans sont victimes des maux qui ont atteint les Israël:


 Tout comme les enfants d’Israël ont affirmé que le feu ne les touchera que pendant des jours comptés, les musulmans clament aujourd’hui: « Nous sommes la communauté de Mohamed, paix et salut sur lui, et bénéficierons de son intercession. » Ils donnent ainsi une signification erronée de l’intercession et en adoptent une fausse interprétation. Ils pensent pouvoir agir à leur guise dans la vie, et le Prophète intercèdera quand même en leur faveur.  C’est exactement la même conception et la même philosophie adoptées par les enfants d’Israël. Et ainsi, les maux dont ont été victimes les enfants d’Israël, ont atteint aujourd’hui les musulmans. Mais la réponse de Dieu est très claire dans le verset suivant:

 

« Et bien quoi ! Celui contre qui s’avère le décret du châtiment… Est-ce que tu sauves celui qui est dans le Feu … ? »

 

(Coran, sourate les groupes, verset 19).

 Rappelons-nous les propres paroles du Prophète à l’intention de sa fille et de son oncle:

« O Fatima ! O Abbas ! Eloignez vos âmes du feu ! Je ne pourrais rien pour vous devant Dieu ! »

(Mouslim d’après Abou-Houraïra).

« Celui que ses œuvres ralentissent, sa parenté ne peut le faire hâter. »

(Ahmed, d’après Abou-Houraïra).

« Les gens ne se présenteront pas devant moi avec leurs actions alors que vous viendrez avec votre parenté. »

(Ahmed, d’après Abou-Houraïra).

 Une autre voie consiste à adopter une cause perdue, une attitude de substitution complètement égarée ; et je vous ai donné l’exemple de l’élève qui a abandonné ses études à l’insu de ses parents, et que le père questionne à propos de ses études. Il lui répond qu’il poursuit très bien ses études alors qu’en vérité il ne fait que jouer, se promener et veiller avec ses camarades. Ayant délaissé sa tâche et ses devoirs, il perd son équilibre intérieur et se trouve dans une impasse. Son camarade lui conseille de solliauthorr l’enseignant pour se faire remettre les questions d’examen contre de l’argent. Il trouve l’idée bonne, ce qui lui rend son équilibre perdu. Le problème est ainsi réglé pour lui. Il patiente encore quelques jours dans sa situation, sachant qu’il obtiendra à l’avance les questions des examens et réussira sans problèmes. C’est cette illusion apaisante qui le réconcilie avec lui-même et lui redonne son équilibre perdu.
 Je vous ai répété plusieurs fois que la vérité la plus amère est mille fois préférable à l’illusion endormeuse. Il faut s’accrocher à la réalité, pas aux illusions et aux chimères. Même si la réalité est dure, amère, difficile ; il faut y faire face avec courage. Il existe des gens qui fuient les réalités qui les concernent directement ; par exemple des gens atteints de maladies graves qu’ils n’acceptent pas et refusent ainsi de se soumettre à des contrôles médicaux, laissant ainsi le temps passer. S’ils acceptent la réalité, fut-elle des plus noires et entreprennent les soins de façon précoce dès la phase initiale de la maladie, les chances de guérison sont maximales, et ils peuvent espérer vaincre le mal qui, s’ils l’ignorent ou ne l’acceptent pas, les perdra de toutes les façons.

3-Le troisième moyen consiste à critiquer les croyants.


 Cette troisième possibilité pour récupérer son équilibre moral et spirituel perdu consiste à critiquer les croyants. Ainsi, pour le dévoyé, il s’agit soit de critiquer les croyants, soit d’adopter une cause perdue. Chaque individu qui critique autrui ou s’enfonce dans le péché perd son équilibre intérieur, parce qu’à la naissance, il a été doté de perfection.

Différence entre prédisposition ou primo nature et attribut:


 Si on fait preuve de miséricorde, il s’agit d’une qualité appelée attribut; mais si on aime celui qui est miséricordieux, il s’agit de prédisposition ou primo nature, de penchant, de nature humaine, d’un don inné. On est programmé, conçu avec un penchant inné pour la miséricorde, pour la justice, pour la douceur, pour l’humilité ; on appelle cela la nature de quelqu’un. Mais si on est soi-même miséricordieux, longanime, juste, on dit que c’est l’attribut de quelqu’un. Cet attribut est une qualité réelle, originelle qui découle de la relation intime que l’individu entretient avec son Créateur.

 

« C’est par quelques grâce de Dieu que tu (Mohamed) as été si doux envers eux. »

 

(Coran, sourate la famille d’Imrane, extrait du verset 159).

 La Nature humaine ou primo nature et la prédisposition, comme son nom l’indique, est innée et non acquise. Ainsi est né l’être humain. Si on considère par exemple des bandits qui commettent un holdup retentissant, ils font automatiquement appel au concept de justice pour se partager le butin. Leur action est répréhensible en soi, mais ils espèrent que le résultat de cette action, à savoir le partage du butin, soit le plus équitable possible. C’est la manifestation de la nature humaine qui transparait dans cet espoir de procéder à un partage équitable chez des voleurs.
 On a demandé une fois à une femme de spectacle dans un pays européen ce qu’elle ressent sur scène. Elle répondit: « j’y éprouve un sentiment d’ignominie et de honte. » C’est en réalité le sentiment de toute femme qui expose ses charmes sur scène devant le public. Dans les pays occidentaux, ce genre de comportement est associé à l’amour, alors que le vrai amour doit trouver son épanouissement entre des époux et dans l’intimité, pas sur scène ; c’est dans l’ordre naturel des choses. L’individu trouve et atteint la perfection dans et avec cette primo nature. Soit il y puise des qualités grâce à la relation privilégiée avec son Créateur, soit le tout reste pour lui un vague sentiment d’envie, d’inclination, un simple problème de conscience et un sentiment d’admiration.

Dieu ne nous impose que ce que nous pouvons supporter:


 Nous avons vu que le moyen idéal de récupération de l’équilibre moral et spirituel est de renouer avec son Créateur. Le deuxième moyen est de s’accrocher à une fausse croyance, ou une cause perdue. Le troisième moyen, lui, consiste à critiquer les croyants et fait dire à celui qui l’adopte: « personne n’est bon ! Tous les hommes sont pareils ! » En fait, c’est l’individu dévoyé qui pense et déclare que tous les hommes sont mauvais. La tradition rapporte sur ce sujet:

« Si quelqu’un affirme que les gens sont perdus, il est le premier à être perdu. »

(De l’imam Malek, d’après Abou-Houraïra).

 Ce genre de personne avance de telles allégations pour se sentir plus à l’aise. Il agit comme agirait un étudiant défaillant qui ne fait pas ses devoirs. Si le professeur lui demande de présenter son devoir, il répond: « on n’a pas fait le travail. » au lieu de: « Je n’ai pas fait le travail. » Il élargit ainsi le cercle des défaillants pour se sentir à l’aise dans sa peau, et se confondre avec la masse. Et ainsi agit tout individu qui désobéit à Dieu pour se noyer et se camoufler dans la masse des désobéissants, espérant alléger ainsi le poids de sa conscience.  Il raconte à qui veut bien l’entendre que les gens dans leur ensemble ont déviés, que l’époque a anormalement évolué vers le pire, que c’est dorénavant le règne de la débauche et de l’immoralité, et que l’on n’y peut rien, car c’est Dieu qui nous a créés ainsi.
 Il faut savoir que notre chance à nous fait que nous avons été créés à cette époque, et nous sommes fatalement appelés à y passer notre existence. A chaque fois que les déviations augmentent, la débauche et l’immoralité augmentent de pair ; alors que Dieu Tout Puissant dit:

 

« … Nul ne doit supporter plus que ses moyens… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 233).

 Dieu Tout Puissant ne nous tient rigueur que de ce que nous pouvons supporter, alors que la majorité des gens disent: « Je ne peux pas rester vertueux. » Ils rejettent ainsi le contenu du Noble Coran dans lequel le Créateur Tout Puissant dit:

 

« … Nul ne doit supporter plus que ses moyens… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 233).

 En fait, tous les préceptes de la religion sont à la portée de n’importe quel individu, et par conséquent:

 

« Malheur donc à ceux qui, de leurs propres mains composent un Livre... »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 79) ;

 Il s’agit de ceux qui trafiquent, ceux qui altèrent, ceux qui corrompent les textes pour leurs fins personnelles, commettent parfois des crimes, ceux qui pratiquent la désinformation, la contrefaçon, la fraude, qui interprètent les versets à leur avantage ; s’il s’agit d’un usurier, il déclare: « Dieu n’a pas proscrit l’usure en général, il n’en a proscrit que les montants très élevés », et la preuve qu’il avance, selon lui, est le verset:

« Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital… »

(Coran, sourate la famille d’Imrane, extrait du verset 130).

 Il interprète ainsi le verset dans le sens de ses intérêts

Tout défaillant adapte le sens pour masquer ses déviations :


 C’est ainsi que celui qui n’accomplit pas la prière, reprend, selon son interprétation personnelle, ce que dit le verset suivant:

 

« Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la prière… »

 

(Coran, sourate le pèlerinage, extrait du verset 41).

 C’est ainsi que l’individu adapte le sens des textes, soit dans le sens de la réconciliation avec le Créateur pour récupérer l’équilibre moral et spirituel, soit dans le sens de l’adoption d’une croyance fabriquée et d’une cause perdue. Même quelques ouvrages destinés à donner une interprétation moderne au Noble Coran prônent dorénavant la permissivité à tout, même aux comportements licencieux. L’un de ces ouvrages a connu quatre éditions successives pour le succès sans précédent qu’il a connu en raison de l’aise qu’il procure à ses lecteurs avides de ‘libertés’ jusque là dénoncées par la religion de Dieu. C’est ainsi que ce genre de lecteurs ont trouvé le moyen de persévérer dans leurs défaillances, dans leurs débauches et dans leur immoralité, ‘dédouanés’ par des interprétations ridicules du Noble Coran. Le choix est pourtant simple: soit on revient à Dieu et on se réconcilie avec Lui, soit on s’accroche à des croyances sans fondements ou a de fausses interprétations dont Dieu n’a fourni aucune preuve, soit on critique les croyants. Si on s’intéresse au comportement de ceux qui ont opté pour la vie d’ici bas, on se rend compte que généralement ils ne croient pas lorsqu’on dit du bien de quelqu’un, ils ont quelque chose derrière la tête, ils ont des visées lointaines que les gens ne connaissent pas ; ils critiquent sans raison ; ils parlent sans savoir de quoi ils parlent ; ils critiquent pour se soulager, et font exactement comme l’étudiant cancre qui voudrait bien que tous ses camarades soient cancres comme lui pour se sentir à l’aise au milieu de cancres et de défaillants, soit ils renouent avec Dieu, et ainsi, ils récupèrent leur équilibre moral et spirituel. Ce genre d’individus est décrit ci-après dans le Livre de Dieu:

« Malheur donc à ceux, qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent come venant de Dieu pour en tirer un vil profit ! Malheur donc à eux de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu’ils en profitent ! Et ils ont dit: « le feu ne nous touchera que pour quelques jours comptés… »

( Coran, sourate la génisse, versets 79 et extrait de 80).

Dieu a pris un engament ferme avant la naissance d'humain

« Dis: ‘auriez-vous pris un engagement avec Dieu – car Dieu ne manque jamais à Son engagement – Non, mais vous dites sur Dieu ce que vous ne savez pas. Bien au contraire ! ceux qui acquièrent le mal et se font cerner par leurs péchés, ceux là sont les gens du feu où il demeureront éternellement. Et ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres, ceux là sont les gens du paradis où ils demeureront éternellement. Et… »

(Coran, sourate la génisse, extrait des versets 80, 81 & 82).

 Dans le Noble Coran, là où figure la conjonction ‘ET’ au début d’un verset, il faut lire après ‘rappelle toi’ (Mohamed).

« Et (rappelle-toi) lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël… »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 L’engagement signifie un pacte ferme ; et Dieu a passé un pacte avec chaque être humain avant sa naissance, comme indiqué dans le verset suivant:

 

« Et lorsque ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes: ‘Ne suis-je pas votre Seigneur ?’ Ils répondirent: ‘Mais si ! Nous en témoignons…’ –afin que vous ne disiez point au jour de la résurrection: ‘Vraiment, nous n’y avons pas fait attention’. »

 

(Coran, sourate Al-A’raf, verset 172).

Déjà, l’homme s’était engagé à rester dans la voie de Dieu:


 Nous disposons de deux mondes, l’un métaphysique, et l’autre physique. Le monde physique est celui dans lequel nous évoluons dans notre vie alors que celui métaphysique appartient à l’au-delà.

 

« Nous avons proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (d’assumer les charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur alors que l’homme s’en est chargé, car il est très injuste (envers lui-même) et très ignorant. »

 

(Coran, sourate les coalisés, verset 72).

 Ce verset explique comment l’homme a signé un pacte avec son Créateur dès avant sa création, de suivre la voie de Dieu et de ne point l’oublier. Il s’agit bien sûr d’un pacte liant l’humanité dans son ensemble ; et chacun de nous, en tant qu’être humain, est censé avoir accepté cette responsabilité, et se trouve ainsi légataire de ce pacte.
 Puis vient s’ajouter à ce verset 72, le verset suivant:

 

« Et (rappelle-toi) lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël de n’adorer que Dieu… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 C’est là l’essence du message de tous les prophètes.

 

« … Adorez Dieu, vous n’avez pas d’autre divinité que Lui… »

 

(Coran, sourate les croyants, verset 32).

 Et cet autre verset:

« Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun messager sans lui révéler qu’il n’y a point de divinité sans Moi ; Adorez-Moi donc. »

(Coran, sourate les prophètes, verset 25).

 Et cet autre:

 

« Et (rappelle-toi) lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël de n’adorer que Dieu… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

A Dieu revient l’adoration, et aux parents la bienfaisance:

 Si Dieu est à l’origine de la création, Il a droit à l’adoration exclusive ; et si les parents sont les géniteurs et la cause de la présence de la descendance sur terre, ils méritent la bienfaisance.

« … De n’adorer que Dieu, d’être bienfaisants envers les père et mère… »
Il existe des gens qui tombent dans l’erreur d’adorer leurs père et mère lorsque ces derniers leur commandent de commettre un acte répréhensible, alors que l’adoration doit être exclusivement réservée à Dieu, et la bienfaisance accordée aux parents. Le coran est très clair sur ce point ; il souligne:

« Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas, mais reste avec eux ici bas de façon convenable. »

(Coran, sourate Luqman, extrait du verset 15).

 Et cet autre verset dicte:

« Et ton Seigneur a décrété de n’adorer que Lui et d’être bienfaisants envers les père et mère. »

(Coran, sourate le voyage nocturne, extrait du verset 23).

 Quel que soit le degré de bienfaisance qu’un individu accorde aux parents, il est sous la protection du Créateur ; par contre, s’il se met à les adorer à la place de son Créateur, à exécuter des actes répréhensibles sous leur commandement, il dépasse ses limites parce qu’il a enfreint un principe de base qui dit que l’adoration revient à Dieu, et la bienfaisance est accordée aux parents.

« …De n’adorer que Dieu, d’être bienfaisants envers ses père et mère, les proches parents… »

Le musulman se doit prononcer la bonne parole:


 Les proches parents sont la mère, le père, la sœur, le frère, la tante, l’oncle etc.

 

« … Les proches-parents, les orphelins… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

Les orphelins sont les enfants qui n’ont ni père ni mère…
« … Les nécessiteux… »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

« … D’avoir de bonnes paroles avec les gens… »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 S’il n’est pas possible de faire le bien, le minimum consiste à adresser une bonne parole aux gens et à éviter de dire des paroles dures et blessantes.

« … D’accomplir régulièrement la prière et de s’acquitter de l’aumône légale. Mais excepté un petit nombre d’entre vous, vous avez manqué à vos engagements en vous détournant de Nos commandements. »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

Les préceptes de Dieu se résument à deux concepts:


 Les préceptes de Dieu Tout Puissant se résument à deux concepts: ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Quant à ce qu’il faut faire, c’est adorer Dieu, être bienfaisant envers les père et mère, envers les proches parents, envers les orphelins et envers les nécessiteux.  S’il n’est pas possible de leur faire du bien (matériellement), il reste la possibilité de leur adresser des paroles agréables.

 

« … D’avoir de bonnes paroles avec les gens… »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 Il est entendu que ce qu’il convient de faire comme actions dans ce domaine exige comme pré requis l‘accomplissement de la prière légale, car cette relation privilégiée avec le Créateur aboutit nécessairement à la perfection de l’individu en tant que Croyant.

 

« … D’accomplir régulièrement la prière et de s’acquitter de l’aumône légale. »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 La religion musulmane peut être résumée par ces deux idées: une action envers le Créateur Tout Puissant à travers cette relation privilégiée, et une attitude envers les créatures de Dieu au moyen de la bienfaisance ; ce qui a fait dire à notre Créateur par la bouche de Jésus, paix sur lui,

« … Et Il m’a recommandé, tant que je vivrai, d’accomplir la prière et de m’acquitter de l’aumône légale… »

(Coran, sourate Marie, verset 31).

 Ainsi, dans son intégralité, la religion se retrouve résumée dans ces quelques paroles: entretenir une relation avec le Seigneur, et faire le bien envers Ses créatures. Plus le croyant fait le bien envers les créatures de son Seigneur, et plus le chemin menant vers ce Seigneur s’élargit et devient plus praticable, et plus la relation avec ce Seigneur se resserre, plus cette volonté d’être bienfaisant envers les créatures de Dieu augmente. Ainsi est ce principe dual:  Relation avec le Créateur, et bienfaisance envers les créatures.

Ce verset nous indique ce que nous devons accomplir:

 Ce verset nous indique ce que nous commande notre Seigneur
 Rappelez-vous, lecteurs !

 

« Et (rappelle-toi) lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël de n’adorer que Dieu, d’être bienfaisants envers les père et mère, les proches-parents, les orphelins, les nécessiteux, d’avoir de bonnes paroles avec les gens, d’accomplir régulièrement la prière et de s’acquitter de l’aumône légale. Mais excepté un petit nombre d’entre vous, vous avez manqué à vos engagements en vous détournant de Nos commandements. »

 

(Coran, sourate la génisse, verset 83).

 Par contre,

« … D’avoir de bonnes paroles avec les gens… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 La bonne parole est charité, tout comme l’est la parole empreinte de miséricorde, la parole de réconfort, la parole teintée d’excuses. Le croyant qui réussit est celui qui joint le geste à la parole. La bonne parole est charité parce qu’elle sert à réconcilier les cœurs ; elle sert également à rétablir la confiance, et elle sert à unir les gens et à les rassembler autour de celui qui en est l’auteur, tout simplement parce qu’elle a permis au Prophète, paix et salut sur lui, d’être qualifié ainsi par son Créateur:

 

« C’est par quelque grâce de la part de Dieu que tu (Mohamed) as été si doux envers eux. »

 

(Coran, sourate la famille de Imrane, verset 159).

 C’est ce qui a rempli ton cœur de miséricorde qui a fait que tu (Mohamed) t’es montré si doux avec les gens de ta communauté. Ta douceur les a amenés à te rejoindre, à t’aimer, à profiter de ton enseignement. Tu t’es amélioré et élevé à leur contact tout comme ils se sont améliorés à ton contact. Par contre, si tu avais coupé la relation avec ton Créateur Tout Puissant, ton cœur aurait durci, ce qui t’aurait rendu grossier et bavard, et qui aurait fait fuir les gens de ton entourage.
 Il est à remarquer cette merveilleuse série de dualismes: relation, miséricorde, douceur et rassemblement dû à un gain d’attention, font face à coupure de relation, dureté, trivialité et dispersion. C’est en effet un dualisme équilibré qui montre que la bonne parole est elle-même charité, qu’elle engendre la miséricorde, la simplicité, la justice, la crainte et la douceur.
 Il faut se rappeler ce credo des préceptes divins: faire et ne pas faire, accomplir et ne pas commettre, agir et s’abstenir d’agir. Le verset suivant définit ce qu’il faut faire: adorer Dieu, être bienfaisant envers ses père et mère, ses proches parents, les orphelins, les nécessiteux, et que les paroles soient agréables afin de réconcilier et attendrir les cœurs ; ceci ne pouvant se réaliser qu’avec une relation renouée avec le Créateur: la prière, le corollaire de la prière étant la bienfaisance envers les créatures de Dieu.
 Cependant, le Noble Coran fait remarquer:

 

« … Mais vous avez manqué à vos engagements… »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

 L’engagement de respecter les préceptes divins, bien sûr.

« A l’exception d’un petit nombre d’entre vous… en vous détournant de Nos commandements. »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 83).

Les préceptes divins interdisent ce que reprend le verset suivant:

 Les versets suivants dictent ce qu’il faut s’abstenir de faire et ce que nous a interdit:

 

« Quoique ainsi engagés, voilà que vous vous entretuez, que vous expulsez de leurs maisons une partie d’entre vous contre qui vous prêtez main forte par péché et agression. Si vos coreligionnaires vous viennent captifs, vous les rançonnez alors qu’il vous était interdit de les expulser (de chez eux). Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste ? Ceux d’entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l’ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment ; et Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites. »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 85).

 Et il continue:

 

« … Et Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites. »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 85).

 En effet, il est à remarquer que le fait de croire en une partie du Livre et de rejeter le reste est un mal très grave qui affecte les hommes. Accomplir quelque chose et délaisser d’autres, croire en une chose et nier d’autres ; ne prendre de la religion que ce qui nous intéresse, que ce qui nous convient, que ce qui est aisé et facile et que ce qui nous plaît pour rejeter ce qui ne nous plaît pas et ce qui ne nous met pas à l’aise, ou bien ce qui ne nous conforte pas dans nos désirs ; cette manière d’adopter et de rejeter est devenue un mal très grave dans lequel se sont laissés prendre les enfants d’Israël pour mériter l’ignominie dans ce monde et les tourments de l’enfer dans l’autre monde.

Les préceptes divins sont un tout

 Il faut prendre dans son intégralité et non en partie selon ce qui nous plaît et ce qui ne nous plaît pas:
 Le problème que l’on rencontre est le suivant: il y a des gens qui accomplissent la prière ; elle ne leur coûte rien ; mais cette prière ne les oblige pas à avoir un regard chaste. Ils pratiquent le commerce et le négoce, mais ne s’interdisent nullement d’amasser les biens et les fortunes illiauthors ; et tout compte fait, ils ne prennent de la religion que ce qui les arrange, et la conçoivent donc comme une affaire de tri permettant d’opérer des choix, une sorte de ‘religion des loisirs’ ou une ‘civilisation des loisirs’ qui se limite à la célébration des événements festifs et des fêtes religieuses, à l’accomplissement des prières légales, du jeûne, à l’accomplissement du petit pèlerinage par avion, suivi d’un hébergement dans un hôtel de luxe, des rites autour de la Kaaba, et le tour est joué ! A leur retour, ils n’oublient surtout pas de ramener plein de cadeaux et de bibelots. C’est ce chosisme facile et puéril qu’ont adopté de nos jours les musulmans. Quant aux préoccupations consistant à donner leurs droits à ceux qui les méritent et de dompter leurs désirs: c’est une autre paire de manches !
 Lorsque les musulmans agissent de la sorte ; lorsqu’en matière de religion ils prennent ce qui leur plaît et ce qui leur convient et qu’ils délaissent ce qui ne leur convient pas et ce qui ne leur plaît pas ; lorsqu’ils appliquent ce qui est facile et délaissent ce qui n’est pas facile, ils ne font que croire en une partie du Livre pour en rejeter le reste ; et ainsi, ils font de la religion une simple affaire de tri, ce qui est fatal. Les préceptes divins constituent au contraire un tout qu’il faut prendre en tant que tel. Par contre, il y a des choses tentantes: on s’empresse de les appliquer. Par exemple, on déclare volontiers que le mariage est une sunna (acte recommandé par le Prophète, paix et salut sur lui). Evidemment c’est une sunna, et c’est quelque chose qui permet de réaliser l’équilibre intérieur d’une personne. Mais c’est parce que c’est quelque chose qui va dans le sens de l’assouvissement des désirs qu’il est bien considéré, comme le sont les événements festifs et les loisirs. C’est pourquoi si nous nous mettons à chanter nuit et jour les louanges de l’homme d’exception qu’est l’Envoyé de Dieu, paix et salut sur lui, alors que nous tournons le dos à ses actes, à ses bonnes actions et à ses paroles, bénéficierons-nous de quoi que ce soit en matière de religion ? Impossible !

L’application des préceptes divins dans leur intégralité

 Pour l’acquisition et les dépenses des richesses et le contrôle des désirs est une entreprise qui nécessite une grande volonté.
 Considérons cet exemple: Soit un père très érudit et son fils qui l’admire de façon démesurée. Si cet enfant passe toute sa vie à admirer son père, mais s’abstient d’étudier, il restera à jamais ignorant et son père savant. L’admiration ne profite en rien et ne nuit en rien. De même, si nous sommes fiers de notre passé, c’est une attitude qu’adopte celui qui fait faillite dans le présent pour se rappeler son passé glorieux. Ce qui serait plus intéressant, c’est de faire en sorte que le présent soit pareil à ce passé glorieux, que le présent soit la continuité de ce passé. Au lieu de continuer à clamer que nous sommes une nation puissante, il nous faudrait plutôt conjuguer ce verbe au passé et reconnaître que nous étions une nation puissante. Le verset suivant souligne:

« Vous êtes la meilleure communauté… »

(Coran,sourate Al-Imran extrait du verset 110).

 La réalité est qu’aujourd’hui, nous connaissons un retard, retard par rapport à notre religion et retard civilisationnel. Ce retard est dû à notre penchant pour une ‘civilisation des loisirs’ et une ‘religion des loisirs’ dans lesquelles nous puisons ce qui nous plaît comme choses insignifiantes et plaisantes, comme folklore, habitudes et autres traditions, comme verbiage, rencontres festives, excursions et célébrations diverses ; les choses faciles et plaisantes en quelque sorte. Pour ce qui est d’appliquer les préceptes divins dans leur intégralité en matière d’acquisition et de dépenses des richesses, en matière de contrôle de tout ce qui a trait aux désirs, c’est une tâche plus ardue qui nécessite le concours d’une volonté beaucoup plus ferme. C’est l’objet du verset suivant:

 

« Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste ? Ceux d’entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l’ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment ; et Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites. »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 85).

 C’est ainsi que la chose la plus dangereuse en matière de religion se trouve chez les leaders d’opinions ; ceux qui avantagent leurs opinions par rapport à la vraie conviction, à la vraie doctrine religieuse. Ils se limitent à puiser dans la religion juste ce qui les intéresse et qui va dans le sens de leurs opinions, et délaissent tout ce qui va à l’encontre de ces opinions. Ils créent ainsi une religion originale qui assimile tout ce qui est conforme aux opinions personnelles et qui ignore tout ce qui reste, et inventent un modèle élastique qui interprète les choses selon l’humeur et les opinions, conciliant ainsi le monde et la religion.  La religion devient alors le véhicule des intérêts, un moyen de tri pour recueillir ce qui est conforme et facile, et rejeter ce qui dérange, et ce qui s’avère difficile. C’est l’attitude adoptée par les enfants d’Israël, attitude qui leur a valu la perte.

il est impératif de compléter les préceptes divins:


 En l’état actuel des choses, notre religion est devenue un festival folklorique. La ‘mode’ religieuse consiste à se faire voir à la mosquée, à porter des vêtements blancs immaculés en été, à se parfumer, à brandir un rosaire dans sa main droite. Mais au fait, où se passe et à quoi réserve-t-on la soirée ? Quelles sont les relations avec l’entourage ? Où et comment a-t-on acquis ses richesses ? La triste vérité est que du moment que nous avons réduit notre religion à la prière, au jeûne, au pèlerinage, à l’aumône légale et que nous avons oublié que le Noble Coran recèle un millier de commandements et d’interdictions: toute une philosophie de la vie que nous avons troquée contre un culte creux, nous avons tout simplement cru en une partie du Livre, et rejeté le reste. Que dit notre Créateur sur ce genre d’individus ?

 

« Ceux d’entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l’ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment ; et Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites. »

 

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 85).

 Cette religion est une doctrine intégrale. C’est un véhicule qui, pour se mouvoir, a besoin d’un moteur, de roues, de carburant, d’un démarreur, d’un volant, d’un klaxon, d’un système électrique, d’une moquette, et d’éclairage. Tous ces composants répondent à des conditions.  Si maintenant le conducteur n’achète que le ventilateur, il n’a pas acquis un véhicule ; il n’a acquis qu’un élément qui ne sert encore à rien. C’est exactement la même chose s’il n’achète qu’un siège, qu’une lampe ou qu’une roue ; ce ne sont que des éléments qui, pris individuellement ne servent à rien. Le véhicule ne remplira sa fonction de véhicule qu’en prenant la forme intégrale d’un véhicule, c'est-à-dire en répondant à toutes les conditions requises pour sa réalisation à travers son montage et son assemblage. C’est exactement la même chose pour entreprendre une ascension vers le Créateur ; il est impératif de réunir les conditions, toutes présentes et prêtes dans Sa doctrine, de les assimiler, de les appliquer ensuite intégralement pour pouvoir Le joindre.

Les maladies que nous avons déjà contractées :


 La série d’exposés que nous avons traités tourne autour d’un même thème. Lorsque Dieu Tout Puissant a insisté sur le comportement des enfants d’Israël, a parlé des maux qu’ils ont connu et des déviations dont ils ont été les auteurs, des calamités qu’ils ont subies ; s’il a parlé de leur intransigeance envers leurs prophètes et leurs rejets, il s’agit de paroles du Sage, parce que le Créateur Tout Puissant nous les a annoncés afin de nous prévenir que nous risquons de les contracter et que nous avons déjà contractés dans une certaine mesure.
 Dans chaque exposé, je vous présente certaines faits concernant la réalité actuelle des musulmans, faits qui correspondent exactement à ce que pensaient et faisaient les enfants d’Israël. Cependant, le verset en question a besoin d’être longuement interprété et expliqué dans un prochain exposé, car Dieu Tout Puissant y dit:

 

« Voila que vous vous entretuez… »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 85).

 Voila qu’aujourd’hui ils massacrent autrui (les palestiniens), et le verset précise:

« … Voilà que vous vous entretuez, que vous expulsez de leurs maisons une partie d’entre vous contre qui vous prêtez main forte par péché et agression. Si vos coreligionnaires vous viennent captifs, vous les rançonnez alors qu’il vous était interdit de les expulser (de chez eux). »

(Coran, sourate la génisse, extrait du verset 85).

 Et dans un autre verset:

« Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations. »

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